Photo déco tigre
De l'écriture à la lecture suite 2



Je vous présente quelques uns de mes poèmes que vous retrouverez sur mon recueil sorti en librairie !


La fillette sauvage !
Dans un lointain pays gardé secret, bien protégé,
où aujourd'hui plus personne n'a le droit d'accès,
vivaient en paix quelques privilégiés.
La faune et la flore, tout en harmonie, se côtoyaient,
les hommes, libres et égaux, se respectaient.

Le mal, le chagrin et la peine n'existaient pas.
Des anciens, tout de nostalgie, racontaient des histoires d'autrefois.
Les mots : guerre, danger, catastrophe, les enfants ne les connaissaient pas !
Même les plus grands disaient que c'était des légendes,
ou bien des fables, ou encore des contes, avec des sorcières, des fées, des brigands et leur bande ... !

Par un bel après midi d'automne, encore tout ensoleillé,
une jeune créature, à la démarche féline, flânait.
Recueillie par un couple alors sans enfant,
elle apprit bien plus tard, qu'une tigresse avait été, pour elle, une maman !

5 ans plus tôt, deux touristes et leur bébé de 2 mois à peine, avaient disparu.
Après maintes recherches, on finit par retrouver les imprudents. Egarés dans la forêt, ils n'avaient pas survécu.
Aucune trace de la petite fille. On supposa qu'un animal sauvage en avait fait son festin !
Mais, en réalité, bien au contraire, il n'en fut rien !

En jouant, des tigrons avaient entendu ses faibles cris,
et la trouvèrent bien vite près des humains sans vie !
Alertée par leur départ précipité, leur mère les avait suivit,
et tout délicatement, elle ramena cette petite chose dans son abri.
Nourrissant encore ses trois petits coquins,
elle avait bien assez de lait pour un autre bambin ...

Et dans la forêt, pendant ces cinq années,
grandit une petite fille parmi les fauves qui l'aimaient.
Mais un jour, devenus adultes, les tigres s'enfoncèrent dans la jungle, pour fonder une famille ...
Puis la tigresse, de vieillesse, s'endormit par une claire nuit d'avril.

Ce n'est que quelques jours plus tard, errant
que la fillette, désormais seule, fut aperçue par des braves gens.
Etonnés, ils réussirent à la capturer pendant son sommeil
et petit à petit, avec patience, ils en firent une demoiselle ...

Voilà pourquoi désormais
on peut voir se promener
dans un pays enchanté
une fée blonde apprivoisée
et sous le charme vous tombez
et le restez pour l'éternité...

                                              Christine - 1er octobre 2001



Le cri du rocher.
Depuis quelques semaines, j'entendais un bruit étrange,
j'étais alors dans les collines, là, ou personne ne me dérange.
Le vent parfois chuchotait en caressant les arbres calmes,
et les branches frémissantes, pétillaient sous son charme.
Des chants d'oiseaux ici et là s'élevaient, doux et purs,
mais tout cela faisait partie de ma vie dans la nature.

Le bruit provenait toujours du même endroit, d'un rocher juste un peu plus haut.
En le regardant je rêvais souvent. Alors, soudain apparaissait Géronimo.
Quand j'étais petite fille, moi les cow-boys et les indiens ...
Partir en Amérique, galoper vers eux... c'est sûr j'avais leurs instincts !

En quelques minutes je m'étais approchée et restais intriguée.
Encore des branches, des ronces à écarter, j'étais même accrochée !
Depuis bien des années, mon corps écorché avait pris l'habitude,
mais toutes ces douleurs, animaient mon habituelle solitude.

Ce bruit c'était un cri, une plainte. Pourquoi une telle détresse ?
Doucement sans rien voir encore, je me mis à parler tout en tendresse.
Je me doutais bien que c'était un animal mais un pan de roche gênait ma vue.
En attendant de faire mieux, seule ma voix déjà lui rendrait son espoir perdu.

Pas un seul instant je n'ai eu peur en le voyant coincé là.
Je n'ai pensé qu'à l'aider, le soigner, surtout qu'il n'ait plus froid.
Un aigle ! Un magnifique rapace gisait, une aile bloquée sous une pierre d'un bon poids !
Que s'étail-il passé ? Seul un déséquilibre, le glissement d'un rocher pouvait expliquer cela.

Il gardait toute sa fierté dans son royal regard.
Confiant, d'un naturel intelligent, il me laissa toucher pour savoir.
"Là, là, je suis là, gentil, tout va bien, je vais te soulager"
Et d'une violente poussée, la pierre descendit se fracasser.
Mais lui, tout engourdit par tant de jours de régime obligé,
avait besoin de soin que je savais, heureusement, prodiguer.

Ma musette avait toujours quelques secours. Des branches de bruyère prisent ici au nid,
mon couteau, du crin, du cran aussi de la part du blessé, mon doigté et je réussis.
Son aile fracturée pourrait ainsi, doucement se ressouder.
Je traînais une orange, comme ça ! ! En deux, je la coupais.
Je ne lui posais pas la question de savoir si cela convenait à son menu,
doucement, au creux de son bec, je pressais quelques gouttes de jus.

La lumière semblait revenir dans ses yeux.
Je retirai mon pull, ma chaleur en son creux.
L'oiseau se laissant soulever, je le mis au milieu.
Et c'est ainsi que nous sommes redescendus tous les deux.

Deux mois plus tard, qu'il était beau à voir !
Son aile guérit, chez moi, je l'avais nourri.
Des forces il avait repris.
Je l'ai appelé Aigle Noir !
Peut-être était-ce Géronimo
Transformé pour moi en oiseau !
Aigle Noir aussi était un chef indien,
décidément mes rêves croisent toujours mon chemin !

                                                                                       Christine - 7 mars 2002

                  
Photo personnelle de Chris prise sur ma colline (66).
             
   
 
Cet arbre existe bel et bien, dans "ma" forêt dans les Pyrénées Orientales !

 

Le vieil arbre poli

Voûté par les ans, mais nullement dégarni,
toujours il m'attendait, le vieux chêne poli !
Chaque fois que je le regardais,
galant, il se courbait,
m'offrant même l'un de ses bras
en guise de siège, incurvé vers le bas.
Fier, il ne m'a jamais confié son âge,
mais c'est sûr, il tenait tête à son entourage !
Dans cette forêt baignée de soleil où il a grandi,
l'oiseau bleu, lui, en avait fait son nid.
Et moi ? Moi, j'ai de la chance de les côtoyer tous les deux,
et nous passons ensemble des moments merveilleux...,
où même le vent, la pluie, parfois la neige,
nous escortent tel un joyeux cortège.


                                                                   Christine - 23 janvier 2003



Fratrie
Ecoute le vent
depuis bien longtemps
il est mon amant.
Il sait tout de moi,
mes peines et mes joies,
Il dicte ma loi.
Eprends-toi du soleil,
mon ami l'éternel,
avec lui, je m'éveille,
Il est là pour moi
mon corps, je lui dois,
pour lui, j'ai la foi.
Pleure avec la pluie
D'hier à aujourd'hui
elle est la nostalgie.
Elle glisse sur moi
et à chaque fois,
elle me tend les bras.
Pluie, soleil et vent,
Frères et soeur ! Leur Maman ?
Dame nature : un enchantement !
Et ce soir justement,
A peine écrit ce mot charmant,
ce sont réunis ces 3 éléments,
et ce fut alors un  Enchantement !

                                              Christine - 3 mai 2001


L'arbre mort
Que t'a t'on fait ?
Pourquoi ne t'es tu pas sauvé ?
Toi aussi on t'a frappé ?
Et malgré tout, tu es resté !
Te voilà, tout de noir, habillé
si sec que tu te casses à peine effleuré.
Quel drame as-tu vécu,
pour qu'ainsi tu sois devenu ?
Dans une forêt de parvenus
tu n'as jamais été reconnu,
tu n'étais pas le bienvenu,
mais toujours tu as survécu !
Aujourd'hui la mort t'a emporté,
aussi te voilà désormais soulagé.
Moi, je sais que quelqu'un va te pleurer...
Oui, une tourterelle qui savait t'aimer ...

                                                                          Christine - 4 septembre 2001

Le chemin creux.

Il ne mène nul part
ce chemin sans histoire.
Il se perd dans la garrigue aimée,
où nul ne va jamais, c'est secret !
Qui l'a creusé dans la terre dure ?
Et à quelle fin ? Tout est si pur !
Qui s'en souvient aujourd'hui ?

Il est ainsi dans la vie,
des chemins, des hasards,
qui ne mènent nul part ...
Mais pour nous, c'est certain,
il existe et ... pas pour rien !

                                                           Christine - 1998

Le chant de mon coeur
Ce matin, un rayon de soleil se glisse, message malin, sur mon lit
littéralement sa caresse intime me fait du bien
bientôt, de nouveau, lorsque me sourira mon jardin triste
tristesse envolée, j'embrasserai sans fin la nature
naturellement, coulera vers moi un regard tendre
tendresse, je t'aime, émotion silencieuse, s'évanouira mon mal
malgré mon impatience je resterai sage, je respirerai l'air pur
purifié par le vent, honoré de présents, charmé par un chant
chantera allégrement mon coeur qui était perdu sans son paradis ...

                                                                                                      Christine - 28 juillet 2002, en rimes fratrisées !



La nature apaise mes chagrins

Assouvit ma faim d'amour, prend ma main...

Nourrie de son nectar je m'extase de la vie
Avec à chaque fois un désir fou qui m'envahit...
Tentation d'un coeur qui bat, inassouvi de toi,
Utopique peut-être, mais c'est si bon d'être ainsi : moi !
Royaume fleuri dans un silence de tendresse,
Etrange monde qui sans espoir est en détresse !


A la naissance de la plus petite des fleurs,
Preuve est faîte que notre terre n'a jamais peur.
Avec à chaque printemps la même obstination,
Inlassablement elle renouvelle sa création.
Symphonie de notes délicates, d'arômes et de couleurs,
Elle donne à l'homme l'exemple du bonheur.

Mais l'homme a découvert un jour l'argent, l'or ...
Et depuis il sombre, il n'apprécie plus le décor.
Si seulement s'évanouissaient un jour l'argent, l'or !

Chagrinée, c'est vrai, je le suis souvent !
Heureusement je ne possède pas cet esprit dément,
Alors c'est pourquoi, je vis libre et rebelle.
Gourmande d'amour j'aime donner et partager sans pareil,
Rire et rêver dans ma nature apprivoisée.
Insatiable d'hier, je resterai fidèle à mon passé ...
Nature si belle, un jour mes yeux se fermeront,
Seuls mes souvenirs pour toi, si fort, en vie, resteront !
                                                              Christine - 29 juillet 2002, acrostiche


Couronnement
Soudain l'amour s'enfuit, fuit
Un drame s'en vient, s'enchaîne, haine.
D'un coup, noire, la pluie suie
Et dans un gouffre l'entraîne, traîne.
Malgré un déploiement d'efforts, forts
Et des cris d'alarmes, larmes,
Se referme à jamais l'aéroport, port.
C'est le déluge, le chaos vacarme, arme !
Alors esseulée, l'ingénue, nue
Se terre, triste, dans son repaire, aire.
Celle qui, jusqu'ici avait survécu, vécu,
C'est finit se casse sa bannière, fière !
Cette fois c'est trop, surdose, dose
Mais que faire, hélas, las !
Maintenant, elle va piquer la rose, rose,
Et va s'agrandir l'espace, tenace !
C'est un champ émouvant, mouvant
Ou s'affole l'hirondelle, d'elle.
Toujours si juste, sincèrement, ment,
Deviendra légère, ritournelle, elle !
Pourtant toujours si enjouée, jouée,
Tout s'envole dans un éclair, clair.
Il ne fallait pas l'écrouer, rouer,
Mais laissait entrouvert, ouvert !
Relève-toi car descend des gracieux cieux
Pour toi le bel archange, ange.
Auréolé d'argent, regard malicieux yeux
Apparaît dans sa main une boule d'or orange, range !
Il va, chasse, tue l'irrémédiable, diable
D'un coup direct, adroit calibre, libre.
Lentement, tout en tendresse incomparable sable
Une symphonie s'élève, fibre, vibre.
De nouveau heureuse, éternelle Elle,
Ranimée d'espoir, d'envie vie.
La nature s'éclaire ribambelle, belle
Oh ! combien elle t'aime, te l'écrie, crie !
Belle étincelle, lumineuse pieuse,
Sur la mer calme mon étoile toile.
Auprès de toi, heureuse, rieuse,
Toujours dans tes bras, se dévoile, voile.
Comme ils sont divins ces matins satins
Ou vers toi elle court, criant, riant !
Comme ils sont coquins ces malins câlins
ou elle t'encanaille, séduisant, luisant.
Dans un puissant plaisir, désir

Te rend tout honneur, seigneur
Et la caresse du vent qui délire, rire
Lui a ôté sa torpeur peur !
Ainsi l'a voulu l'écrivain, vain,
Loin d'être invaincu, vaincu !
                                                  Christine - 8 août 2002, rimes couronnées


Un conte qui .... compte !

Un de ces Quatre matins, mais pas pour Trois fois rien, je me retrouvais au Trente-sixième dessous. Mais mon Sixième sens m'avait quelque peu alerté, si bien qu'en Un rien de temps, je m'étais reprise !

Comme sorti d'un conte des Mille et Une nuits, j'avais d'abord entendu tinter des clochettes puis en Deux temps, Trois mouvements, il est apparu, là, devant moi ! Douze coups venaient de sonner au clocher de l'église. Et en Quatre coups de cuillère à pot, une échelle de corde, tressée de paillettes d'or, s'est déroulée, depuis son traîneau tiré par Huit rênes, superbes de majesté, jusqu'au sol habillé de neige soyeuse. Revêtu de son traditionnel habit rouge, malgré sa corpulence, il a descendu prestement Deux par Deux les échelons d'argent. Pendant ce temps j'étais remontée Quatre à Quatre pour me mettre sur mon Trente et Un et Cinq minutes plus ta
rd, entre Quatre yeux, nous nous saluâmes.

Le voir ainsi, là, devant moi, alors que depuis Un Demi siècle je croyais en lui sans l'avoir encore jamais vu, c'était Un peu comme si j'étais sonnée, oui, je voyais Trente Six chandelles danser autour de moi. Lui, si proche de Dieu, m'entretint des Dix commandements, insista sur les Sept pêchés capitaux, enfin argumenta sur les Quatre Evangiles.

Lorsque je raconterai cela, jamais personne ne me croira ! Ils voudront m'enfermer entre Quatre murs, pire encore me mettre en Quarantaine ! Tant pis, j'étais au Septième ciel ... Les c
adeaux pleuvaient, Treize à la Douzaine, de toutes formes, de toutes tailles et de toutes couleurs. Ils provenaient des Quatre coins de la terre.

On parle souvent des Sept merveilles du monde, mais là, je crois que j'ai approché la Huitième, que tous les enfants, c'est sûr, mettraient, eux, en Premier !

                                                                                                              Christine - 
7 juillet 2002   

 
          
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